LES GREVES DE DECEMBRE 2008
La chronologie est à l'envers pour lire d'abord les derniers évènements.

Vendredi 19 décembre 2008:

Madame Isabelle Queysac présidente départementale de la PEEP de l'Hérault accompagnée de Madame la présidente régionale de la PEEP défendront à 9 heures devant Monsieur le recteur d'académie, l'ouverture au Lycée Victor Hugo des bacs professionnels électrotechnique, et SPVL ainsi que le bac technologique ST2S avec une première en partie "d'adaptation".

Jeudi 18 décembre 2008:

Monsieur le Président de la PEEP de Lunel a pu constaté que les élèves du Lycée Louis Feuillade ne sont plus en grève. Les élèves des voies professionnelles du Lycée Victor Hugo continuent la grève pour obtenir des bacs professionnels de type SPVL et des bacs technologiques de type ST2S avec une première en partie "d'adaptation". Cette filière ne nuirait en rien au lycée de Clément la rivière bien chargé. Suite à une discussion avec les élèves de Monsieur le proviseur, de Madame le proviseur adjoint, de Caroline Martin et de Frédéric Fabre, les portes du lycée Victor Hugo n'ont pas été bloquées. 

Le bac pro électrotechnique est en très bonne voie d'être obtenu pour le lycée Victor Hugo grâce à l'insistance de Monsieur le Proviseur.

Les professeurs des deux lycées font cours normalement dans les deux lycées.  

Mercredi 17 décembre 2008:

Les élèves du lycée Victor Hugo et les élèves du Lycée Louis Feuillade n'ont pas repris la grève. Les cours ont lieu normalement dans les deux lycées. Dans les salles, les professeurs des deux lycées font cours normalement à quelques malheureuses exceptions prêt.  

Mardi 16 décembre 2008:

Après en avoir informé sa fédération départementale, Frédéric Fabre fait publier par le journal Le Midi Libre daté du 16 décembre 2008, une lettre ouverte à Monsieur le recteur d'Académie:

Frédéric Fabre

Tête de liste PEEP Victor Hugo

Liste des parents d’élèves majoritaires

au lycée Victor Hugo 

                                            

Lettre ouverte à Monsieur le Recteur d’académie,  

  Les manifestations des lycéens à Lunel ont été générées par les élèves de CAP et BEP du nouveau lycée Victor Hugo. Ils ont une grande inquiétude sur leur avenir immédiat.  

Ils ne savent pas s’ils pourront suivre à Lunel une formation complémentaire après leur BEP pour bénéficier d’un Bac professionnel correspondant à leur formation acquise au lycée Victor Hugo. 

En effet, il est très difficile de trouver un emploi qualifié avec un BEP. Le bac professionnel est une bonne solution pour celui qui le réussit.  

Les élèves de BEP craignent qu’après leur formation au Lycée Victor Hugo, ils soient contraints de continuer en internat à Nîmes, de l’autre coté de Montpellier voir même en Lozère ! 

Vous n’êtes pas sans savoir que la crise économique appauvrit les familles qui n’ont plus les moyens de payer des formations coûteuses alors qu’une offre près de chez eux leur ouvriraient à moindre frais, les portes du bac professionnel.

Lunel bénéficie aujourd’hui de deux lycées polyvalents. Dans les filières professionnelles, chaque lycée pourrait, être complémentaire à l’autre, pour offrir plusieurs formations complètes distinctes aux élèves du bassin de Lunel.

Profond respect

 Frédéric Fabre

Tête de la liste des parents d’élèves PEEP majoritaire au lycée Victor Hugo.

   Au Lycée Feuillade, de nombreuses absences concernent les élèves des filières professionnelles. Au lycée Victor Hugo, les élèves de seconde générale sont rentrés dans leur grande majorité. Certains sont restés chez eux. Une trentaine d'élèves des CAP, BEP et bac professionnel sont restés à l'extérieur pour continuer la manifestation.

   Caroline Martin, a discuté avec les élèves des CAP et BEP du Lycée Victor Hugo, pour les faire rentrer en cours. Contrairement à ce que les élèves pensent, un examen de type BEP serait maintenu dans la réforme. En revanche, il faut absolument que les deux lycées de Lunel puissent offrir des formations professionnelles complètes. Notre fédération s'investira pour soutenir la demande des lycéens.

Lundi 15 décembre 2008:

Le dimanche 14 décembre, des appels par SMS entre les élèves organisent le blocus des deux lycées de Lunel. Une quinzaine de parents de la PEEP sont au lycée Victor Hugo, à son ouverture pour aider les élèves à entrer en cours. Le blocus d'un lycée est interdit. Un filtrage est possible. Les cours ont lieu normalement aussi bien au Lycée Victor Hugo qu'au lycée Feuillade.

Les consignes du respect des personnes et des biens sont rappelées aux élèves grévistes. Encore une fois, rien ne sera dégradé par les élèves du lycée Victor Hugo, durant les défilés.

Si la liste PEEP de Victor Hugo considère que la réforme est globalement positive pour les élèves de seconde sous réserve de quelques améliorations, elle est fort inquiète pour le devenir des formations professionnelles sur le bassin de Lunel.

Les élèves rejoignent les lycéens à "Feuillade".

A 7h45 le proviseur du lycée Louis Feuillade a été informé par le Président de la PEEP de Lunel sur la nécessite que les enfants puissent entrer librement au lycée Louis Feuillade. Monsieur le Proviseur a donné son assurance que les enfants avaient accès libre au lycée. Selon plusieurs manifestants, les gendarmes ont été contraints d'intervenir pour laisser passer les élèves qui voulaient suivre les cours. Les deux lycées confondus, environ 400 élèves sont réunis devant le lycée Louis Feuillade. Ils partent vers la mairie de Lunel pour rencontrer Monsieur le maire.

En milieu de matinée, Caroline Martin, Murielle Valente et Frédéric Fabre apprennent que la réforme est reportée. Ils préviennent les élèves par SMS. Le défilé se disperse.

Le communiqué de presse de Monsieur le Recteur d'Académie est publié sur le site:

VOICI LE COMMUNIQUE DE MONSIEUR LE RECTEUR D'ACADEMIE

LA REFORME EST REPORTEE !

Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale, a décidé de reporter la mise en œuvre de la réforme de la classe de seconde initialement prévue à la rentrée 2009 dans le cadre de la réforme du lycée.

Il rappelle que la réforme dont il a présenté les contours le 21 octobre dernier est bâtie sur un très large consensus des lycéens, des enseignants et des familles sur la nécessité de mieux adapter l’organisation actuelle du lycée aux nouveaux défis que lui pose la société. Ce consensus a fait l’objet de deux protocoles d’accord, signés au mois de juin dernier, avec les organisations représentatives des personnels de direction et des enseignants, d’une part, et les organisations lycéennes d’autre part. Mieux former, mieux orienter, mieux accompagner les élèves : telles sont, de l’avis de tous, les missions du nouveau lycée républicain dont nous devons poursuivre la réforme.

Or depuis des semaines, ce consensus est menacé par les attaques répétées des opposants à tout progrès du système éducatif qui n’hésitent pas à propager les rumeurs les plus infondées notamment sur la nature et les finalités de cette réforme. Par conséquent, dans ce contexte qui expose la sécurité des lycéens et des personnels, les conditions d’un dialogue serein et responsable ne sont plus réunies.

 C’est pourquoi Xavier Darcos, en décidant du report de la mise en œuvre de la réforme du lycée pour la classe de seconde, entend restaurer l’esprit de consensus qui avait présidé à sa rédaction. Il propose à cet effet de prolonger les discussions sur le lycée, en abordant sans tabou tous les sujets, qu’il s’agisse de la place des enseignants dans ce futur lycée ou de l’équilibre respectif des disciplines.

Ces équilibres devront faire l’objet d’une large concertation avec les représentants des enseignants, des lycéens et des familles.

Par conséquent, la conférence de presse prévue le mardi 16 décembre est annulée.

Vendredi 12 décembre 2008:

Les élèves qui demandent à entrer en cours sont accueillis par une porte située derrière le lycée. Les cours ont lieu normalement au lycée Victor Hugo comme au lycée Louis Feuillade.

Caroline Martin avec des parents de la PEEP ont insisté auprès de la vie scolaire du lycée Victor Hugo pour que les cours aient lieu pendant les grèves. Malheureusement à Victor Hugo, trop d'élèves n'ont pas pu rentrer ce matin en cour car mal informés, ils n'ont pas trouvé la porte située à l'arrière du lycée. Ils sont donc rentrés chez eux.

Même si les élèves ne savent pas tous pourquoi ils font grèves, Frédéric Fabre de la PEEP est passé ce matin à Huit heures pour expliquer les droits de grève et canaliser les élèves pour tenter d'éviter qu'ils se retrouvent en prison ou en garde à vue.

Le matériel du stade de foot situé en face du lycée, a été remis et ne sont restés que des palettes ou des poubelles pour bloquer les portes principales du lycée Victor Hugo.

Les élèves du lycée Louis Feuillade doivent rejoindre les élèves du Lycée Victor Hugo dans la matinée du 12 décembre. Malgré deux tentatives des lycéens de Victor Hugo, les lycéens de Feuillade n'ont pas beaucoup suivi leur mouvement.

Frédéric Fabre de la PEEP a insisté sur les nécessités d'un service d'ordre au sein des défilés des lycéens pour éviter que des individus extérieurs viennent CASSER ET LAISSER LA RESPONSABILITE PENALE AUX ELEVES DU LYCEE VICTOR HUGO.

La grève s'est terminée vers 15 heures cette après midi. Quelques élèves restaient devant le lycée Louis Feuillade. Aucune dégradation n'a eu lieu. Les gendarmes reconnaissent qu'ils sont plus là pour les protéger que pour les sanctionner. La grève est "bon enfant".

Jeudi 11 décembre 2008:

A l'initiative des élèves des filières professionnelles du Lycée Victor Hugo, une grève et un blocus du lycée débutent en début d'après midi. Environ 200 élèves se retrouvent sur le parvis du Lycée. Une cinquantaine d'élèves demandent à rentrer mais l'administration inquiète des possibles dégradations du lycée tout neuf, leur interdit de rentrer. La PEEP déplore ce fait dans le Midi Libre daté du 12 novembre 2008.